Amoureux des bijoux porteurs d’histoire, chez ÓNÍSÌ PARIS, nous mettons fréquemment en avant des croix non religieuses dans nos collections et nous émerveillons des détails raffinés et des variations qu’elles offrent. Passionnés de bijoux égyptiens imprégnés des symboles d’une mythologie fascinante, il va de soi que la croix Ankh occupe une place importante dans notre curation. Cette pièce à la fois belle et porteuse de sens méritait son propre article, qui, nous l’espérons, vous apportera une connaissance plus approfondie de sa signification.

La croix Ankh : un design iconique et chargé de sens

Parmi les croix les plus emblématiques, l’ankh est l’un des symboles les plus reconnaissables de l’Égypte antique, et sans doute l’une des premières formes en croix à avoir trouvé une place ornementale. Son design à la fois simple et énigmatique — une boucle s’élevant au sommet d’une croix en T — lui a valu le surnom de « clé de vie » ou « clé du Nil ». Il ne s’agissait pas d’un emblème religieux au sens où nous l’entendons aujourd’hui, mais plutôt d’un signe universel de vitalité, de fécondité et de continuité.

Dans l’art égyptien, dieux et pharaons sont souvent représentés tenant l’ankh, l’offrant aux mortels comme un don de vie. Certains mythes associent la boucle supérieure à la trajectoire du soleil sur l’horizon, tandis que d’autres l’interprètent comme l’union du masculin et du féminin : la ligne verticale représentant l’énergie masculine, la boucle ovale symbolisant l’utérus, formant ensemble l’étincelle de la création. On l’associait également au Nil lui-même, la boucle figurant le cours vital du fleuve et la barre transversale ses rives fertiles. Dans les contextes funéraires, les ankhs déposés auprès des défunts représentaient l’espoir d’une vie éternelle, mais le symbole apparaissait aussi dans la vie quotidienne, porté en amulette pour la santé, la force et la chance.

La croix Ankh : un design intemporel

Au fil des siècles, l’ankh a voyagé bien au-delà de l’Égypte. À l’époque gréco-romaine, il fut réinterprété dans les arts décoratifs. À l’ère moderne, il refit surface avec le mouvement Art déco, lorsque joailliers et designers, fascinés par les motifs égyptiens après la découverte du tombeau de Toutankhamon, redonnèrent vie à l’ankh sous forme de pendentifs et de breloques finement travaillés.

beyonce wearing Ankh cross
Black is king (2020) | Beyoncé, Walt Disney Pictures, Parkwood Entertainment

À la fin du XXᵉ siècle, il fut de nouveau adopté — cette fois par les contre-cultures, des mouvements afrocentriques revendiquant l’héritage africain aux musiciens et artistes séduits par sa géométrie saisissante et son message intemporel de vie et de renouveau. Le symbole a ainsi trouvé un écho puissant dans la culture populaire : il est arboré par des icônes de la musique et de la mode telles que Beyoncé, qui l’a mis en avant dans Black is King, ou encore Rihanna, connue pour porter régulièrement des bijoux ornés de l’ankh. D’autres figures artistiques et musicales, notamment dans les scènes hip-hop et R&B, ont également adopté ce motif comme affirmation identitaire et esthétique. Parmi eux on compte Tupac Shakur, qui le portait comme amulette, Erykah Badu, Lauryn Hill ou encore les artistes du mouvement afro-futuriste. Symbole d’émancipation, de fierté et de vitalité, l’ankh s’est ainsi imposé bien au-delà de ses origines antiques pour devenir un signe contemporain de force, de continuité et de renaissance.

En joaillerie, l’ankh a démontré une remarquable capacité d’adaptation. Façonné en or 18 carats, il équilibre austérité et richesse : minimaliste dans sa forme mais profond dans sa symbolique. Un pendentif ancien en or représentant l’ankh n’est pas un simple ornement ; c’est un fragment condensé de l’une des plus anciennes civilisations du monde, chargé de millénaires de sens. Il se situe à l’intersection de l’histoire, de la mythologie et du design, incarnant à la fois continuité et modernité.