Après la Révolution, l’enrichissement de certaines classes de la société conduit à un accroissement de la demande pour les produits de luxe. Le XIX siècle sera marqué par une réinterprétation des mouvements des siècles passés ou de cultures exotiques par les maîtres joailliers européens.
1er Empire (1804-1814)
Sous le 1er Empire, le style Antique revient à la mode. C’est le grand retour de la glyptique, ou l’art de graver les pierres pour créer des bijoux tels que les camées et les intailles. Plus tard, on verra l’avènement du style néo antique notamment avec les créations de Castellani.
Restauration (1814-1830)
Durant la Restauration, vers 1825, c’est le Moyen Âge et la Renaissance qui inspirent à nouveau. Ils donnent naissance à des bijoux figurant des portraits en émail peint ou des sculptures d’animaux fantastiques. Le goût pour la Renaissance persiste dans les pièces présentées à l’Exposition universelle de 1878.
Fin du XIXème siècle
Vers la fin de la période, l’Orientalisme met à l’honneur les civilisations du bassin méditerranéen et inspire les bijoutiers. On retrouve des pièces aux motifs de nœuds algériens, du lapis-lazuli et des boules d’or. Par la suite, c’est le japonisme qui stimule la créativité des joailliers avec des bijoux en émail cloisonné.
Enfin, la découverte en 1867 des mines de diamants du Cap, en Afrique du Sud, va considérablement augmenter l’offre de diamants. On opèrera une distinction entre joaillerie (bijoux du soir) et bijouterie (bijoux de jour), distinction qui s’opère encore aujourd’hui implicitement.